“Le leadership est une affaire de courage, pas de popularité,”
Cette citation résonne profondément dans le tumulte quotidien des managers et dirigeants. Dans un monde idéal, chaque décision prise par un leader serait accueillie avec des applaudissements unanimes. Cependant, la réalité est tout autre. Chaque décision peut devenir une source de conflit, exigeant du leader non seulement une vision claire mais aussi une tolérance au désaccord et à l’inconfort.
Cet article explore la délicate danse entre le besoin d’être respecté et l’inévitabilité de l’impopularité, s’appuyant sur les conseils de Martin G. Moore dans son article pour la Harvard Business Review.
Confronter le conflit
Martin G. Moore souligne l’importance de s’habituer au conflit pour tout manager. Selon lui, le conflit est non seulement inévitable mais nécessaire pour pousser une équipe vers l’excellence. La capacité à fournir un retour honnête, direct et empathique est cruciale. Éviter la confrontation est un piège dans lequel de nombreux leaders tombent, paralysant leur croissance professionnelle. Moore propose de commencer par maîtriser le feedback individuel, une compétence fondamentale pour déverrouiller le potentiel de chaque membre de l’équipe et par extension, de l’équipe elle-même.
Les cinq lentilles du leadership
Moore propose cinq “lentilles” à travers lesquelles un leader peut envisager la confrontation, pour surmonter la peur et embrasser son rôle :
1. Devoir de soin : Chaque individu mérite un leadership compétent. Ce devoir transcende la peur du feedback critique.
2. Nécessité de résultats : Sans une équipe performante, impossible d’atteindre les objectifs fixés. Le leader doit placer la performance au-dessus de son confort personnel.
3. Opportunité d’amélioration : Ne pas fournir de feedback constructif prive les membres de l’équipe de la chance de s’améliorer.
4. Culture de performance : Tolérer la médiocrité nuit à la culture d’entreprise et favorise le départ des meilleurs éléments.
5. Décisions difficiles : Parfois, il faut savoir prendre la décision de se séparer de ceux qui ne répondent pas aux standards, après avoir tout tenté pour les aider.
Respect avant popularité
Le mantra de Moore est clair : cherchez le respect, non la popularité. Un leader doit écouter tout le monde, mais finalement, agir selon ce qu’il juge juste, même au prix de l’impopularité. Cette acceptation libère et permet de se concentrer sur l’essentiel : faire ce qui est correct plutôt que ce qui est populaire.
Conclusion
Le leadership exige de naviguer constamment entre le désir d’être apprécié et la nécessité de prendre des décisions difficiles. Se conforter au conflit, fournir des feedbacks constructifs et placer le bien-être de l’équipe et de l’entreprise avant sa propre popularité sont les marques d’un véritable leader. Comme le souligne Martin G. Moore, c’est en embrassant ces défis que l’on forge un leadership respecté, capable de conduire son équipe vers des sommets inédits.